La caserne

Paris XII, 2014-2019

Les pavillons d’entrée de la caserne de Reuilly occupent une place stratégique car ils articulent, symétriquement, l’entrée principale du futur jardin public. De plus ils forment un linéaire bâti important sur la rue de Reuilly, leur transformation en commerces et locaux d’activités va permettre d’animer cette séquence urbaine qui est aujourd’hui un peu morne. Notre proposition pour les extensions de ces pavillons s’attache, en coordination avec les autres lots, à respecter l’identité de la caserne de Reuilly tout transformant et en agrandissant les bâtiments existants pour qu’ils répondent à de nouveaux besoins. Les extensions sont dessinées comme deux prismes respectant le système symétrique de la caserne. Ces deux prismes ont une épure identique mais ils offrent une variation subtile en terme de teintes de béton. La structure, volontairement fine pour conférer au bâtiment une certaine élégance, se prolonge au-delà de la façade vitrée et forme ainsi des «alcôves extérieures» dont le rythme et les proportions ont été conçus pour dialoguer avec les pavillons existants : le nombre des travées est de 8 ce qui équivaut au nombre de fenêtres d’origine. Ce dispositif aux proportions importantes (4 m de haut)  permet, d’une part, d’orienter et de cadrer la vue vers le jardin, et d’autre part, de créer un espace intermédiaire abrité et autorisant divers usages (terrasses de café, coin fumeur, etc.). Ces alcôves agissent efficacement  comme protection solaire soleil en période estivale. De plus elles sont équipées de stores textiles colorés qui permettent d’optimiser le confort (thermique et visuel).
Le volume intérieur est généreux, dégagé de tout point porteur et très largement ouvert vers le jardin (baies vitrées de plus de 3m de côté, entièrement escamotables). Il est prolongé à l’extérieur par une terrasse qui englobe la totalité de l’extension et forme ainsi une sorte de «socle» en béton qui liaisonne, dans une géométrie simple, le neuf et l’existant.
Les façades des extensions créées côté jardin ne sont volontairement pas parallèles aux façades des pavillons existants : elles génèrent deux «obliques» orientant le regard, pour qui se situe à l’entrée du site, vers les 2 passages situés aux angles de l’espace central. Ce parti pris, outre le fait qu’il «dynamise» et oriente l’espace, permet également d’affirmer la contemporanéité des extensions de part ce «distinguo» formel parallélépipède /prisme. Il permet également à l’usager qui pratique les terrasses extérieures de percevoir plus aisément les alcôves et la transparence vers l’intérieur des volumes construits.
Les toitures horizontales permettent des terrasses accessibles au R+1 (à niveau avec le plancher existant) et conçues comme des «cinquièmes façades» car vues depuis nombre de logements des bâtiments voisins.
Les parties accessibles étant encaissées, l’impact visuel du garde-corps sera limité (hauteur environ 70 cm). De plus la périphérie de la toiture qui fait office de «casquette» au dessus de la façade, constituée du même béton que les alcôves, met à distance ce garde-corps et le rend moins visible depuis le jardin.

En bref, l’intervention sur les bâtiments existants se veut sobre et respectueuse.

Autres d’infos ici > http://casernedereuilly.parishabitat.fr

10 octobre 2017 : Conférence au Pavillon de l’Arsenal au sujet de la caserne de Reuilly : http://www.pavillon-arsenal.com/fr/arsenal-tv/conferences/grand-format/10852-mutation-de-la-caserne-de-reuilly.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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